J'ai décidé de le mettre en ligne sous forme de message de blog car il fait une synthèse rapide et claire sur les notions à connaître pour aborder ce que je nomme : les calendriers du magdalénien.
Encore une fois ma théorie concernant Lascaux et le Temps, au sujet de la symbolisation des Nouvelles Lunes par des points noirs (arithmétique) se confirme.
Je comptabilise donc 10 points noirs (Nouvelles Lunes) sur cette frise, le Cerf rouge indiqué sur le schéma prend pied entre le huitième et le neuvième.
Allons y pas à pas, si vous avez suivi mes précédentes analyses et ma petite « vidéo pour les nuls », vous savez que la quatrième Nouvelle Lune après le Solstice d'hiver annonce l'Équinoxe de printemps, la septième annonce la redescente du Soleil après le Solstice d'été (point de bascule), la 10ème l'Équinoxe d'automne, et pour le Solstice d'hiver je vous laisse deviner, sachant qu'une année lunaire comporte 13 Nouvelles Lunes.
Nous pouvons donc voir sur cette frise de la paroi de la Salle des Taureaux, que les Petits Cerfs ont des bois magnifiques et le rut est annoncé jusqu'à l'équinoxe d'automne, début de période symbolisé par un trait noir sous les pattes du Cerf.
[Message personnel à Rémi Mathis l'archiviste intriguant qui se rêve « paléographe » sur son Tweeter : si tu ne comprends pas, c'est normal... enfin, non ce n'est pas normal à un tel niveau de "responsabilité intellectuelle", à moins que l'on ait trouvé de nouvelles vertus aux petites mentalités de boutiquier au CNRS.]
Mais pour mes lecteurs intelligents, voici une citation de Norbert Aujoulat :
« L'analyse des indices de saisonnalités permet d'établir que chaque espèces représentées à Lascaux répond à une période bien précise du calendrier. Les chevaux marquent la fin de l'hiver ou le début du printemps, les aurochs le plein été, tandis que les cerfs ont été décrits avec les attributs de l'automne. Cela n'est pas fortuit. Chacune de ces espèces a été représentée à une phase bien particulière du cycle annuel, celle des prémices de l'accouplement. À ce moment-là, ils montrent une très grande activité, qui se traduit par une animation plus importante. Les figures animales de Lascaux, de ce point de vue, contrastent avec celles de nombreux autres sites ornés où les silhouettes présentent un profil beaucoup plus statique. L'iconographie de cette grotte est avant tout une fantastique ode à la vie. » (Lascaux. Le geste, l'espace et le temps, Seuil.)
Merci à Norbert Aujoulat pour ses lumières, son acuité et sa sensibilité, mais j'en profite pour lui répondre ici que la phrase « chaque espèces représentées à Lascaux répond à une période bien précise du calendrier », n'est pas tout à fait exacte, en effet, selon ma théorie, Lascaux est un CALENDRIER, les « espèces » et leur biorythme sont le TEMPS.
Pour conclure, le vulgarisateur que je suis reprend le dessus - on dit médiateur culturel en novlangue -, et tel un personnage de Moebius, je m'interroge : « Le temps est-il vivant ? »
Plus j'avance dans mes recherches ethnologiques sur les hommes du magdalénien et plus je pense que oui, il s'agit de cycles et de renaissance dans leur conception vitaliste.
E.L., le défricheur du temps.
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